Les lèvres du visage en histoire de l’art

Saviez-vous que Cléopâtre utilisait l’argile du Nil comme gommage pour le visage ? Ou que Marie-Antoinette aimait le rouge à lèvres carmin ? Découvrez tous les faits intéressants que vous ne connaissiez peut-être pas sur l’histoire du maquillage. Ceux qui pensent que le maquillage est une pratique superficielle et sans importance se trompent lourdement. En fait, il existe depuis l’Antiquité et a toujours été considéré comme un signe distinctif non seulement des femmes, mais aussi d’une société en général. L’utilisation du maquillage est attestée dès la préhistoire, comme en témoignent les graffitis dans lesquels on peut voir des parties du corps dessinées ad hoc. En fonction des dessins, on pouvait déduire la tribu à laquelle appartenait le sujet.

HISTOIRE DU MAQUILLAGE : L’ÉVOLUTION DU MAQUILLAGE AU FIL DES SIÈCLES, DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS

Un élément d’identification, donc, mais aussi un symbole de luxe et d’opulence qui s’épanouit dans une débauche de nuances à l’époque du rococo de Marie-Antoinette et de l’avènement du cinéma Technicolor dans les années 40, pour devenir aujourd’hui un véritable art. Faisons donc un voyage dans le temps, plein de curiosités, pour découvrir comment le concept et le style du maquillage ont évolué au cours de l’histoire.

L’ORIGINE DES COSMÉTIQUES

L’utilisation de la couleur et la toilette personnelle sont un rituel depuis les premiers jours de notre histoire. Le noir de carbone, la suie et la poussière minérale ont été parmi les premiers ingrédients utilisés pour assombrir ou créer des symboles sur le corps. C’est toutefois à l’époque égyptienne que les soins personnels ont commencé à se transformer en une véritable culture. La reine Cléopâtre, considérée comme l’une des premières icônes de la beauté féminine, fonçait ses yeux avec du khôl fabriqué à partir de résines brûlées ou les colorait avec de la poudre de malachite, une pierre verte/turquoise. Le parfum était également d’usage courant et était généralement utilisé sous forme d’onguents que l’on versait… directement sur la tête ! Souvent, en fait, ces odeurs agissaient également comme des répulsifs à insectes.

Saviez-vous que… ?

La plus belle reine d’Égypte avait également l’habitude de faire des gommages à partir des sables et des argiles de la région du Nil.

LE MAQUILLAGE DU 16ÈME AU 18ÈME SIÈCLE

La Maison Tudor et le règne d’Elizabeth I d’Angleterre ont apporté une période de prospérité et d’appréciation de l’art des cosmétiques. La reine a lancé la tendance au look très pâle, au teint de porcelaine, qui est resté populaire jusqu’en 1800. Le plomb blanc était utilisé pour éclaircir la peau, et le carbonate de plomb, qui, s’il était utilisé pendant de longues périodes, était toxique et entraînait des problèmes importants tels que des cicatrices et, dans de rares cas, la mort. Elizabeth avait également l’habitude de se raser la ligne des cheveux, car avoir un front haut semblait être une caractéristique de l’élégance aristocratique.

Le XVIIIe siècle reste cependant emblématique, caractérisé par un goût de l’excès dont Marie-Antoinette est certainement le précurseur. Ses rituels de toilettage, auxquels seuls ses membres les plus proches avaient accès, étaient célèbres. Rose Bertin, sa styliste et conseillère en image personnelle, lui a également fourni le maquillage dont elle avait besoin. L’un des cosmétiques préférés de Marie-Antoinette était le rouge : une combinaison de cires et de carmin (dérivé des cochenilles) qu’elle appliquait sur ses lèvres et ses joues pour lui donner le fameux look « rouge et blanc ».

Saviez-vous que… ?

Dans les milieux aristocratiques, les hommes se maquillent également. Il existait même un club de slite, appelé le Macaroni Club, composé de messieurs qui aimaient les voyages, les tendances et le souci du look. Bref, de véritables dandys de l’époque !

STARS DU CINÉMA

Tout au long de l’histoire, il y a eu de nombreux diktats de style, mais l’avènement du cinéma et des stars hollywoodiennes a (presque) tout changé. Les modèles des époques précédentes, les royaux et les déesses des tableaux, ont cédé la place au XXe siècle aux divas, qui sont devenues de véritables icônes de la beauté. Audrey Hepburn, Marilyn Monroe, Greta Garbo : le choix n’est plus unique. Et l’offre de cosmétiques commence également à se développer sur le marché, offrant un choix toujours plus grand.

Saviez-vous que… ?

Sophia Loren ne préférait que les nuances de bronze ou d’abricot pour rehausser son teint, tandis que Vivian Leight utilisait le rouge pour les joues et les lèvres. Pour en savoir plus voir https://www.unige.ch/lettres/armus/unites/istar/accueil/ un site très instructif