Mode

Voici un panorama “à 360°” du développement de la mode en Suisse — au croisement du luxe, de la tech, de la culture et du bien-être.

Un écosystème pluriel, ancré local – ouvert global

La Suisse n’est pas une “capitale de mode” unique : c’est un archipel.

  • Zurich impulse le rythme business (finance, créa, tech, street & premium).
  • Genève rayonne luxe, joaillerie et clientèle internationale.
  • Lausanne/Vevey cultivent le design, le sport-style et l’outdoor.
  • Bâle croise culture, art et expérimentation (influence Art Basel).
    La force helvétique : qualité, précision, durabilité, service — avec une attention particulière à la circularité et aux savoir-faire.

Vêtements : entre performance, minimalisme et circularité

  • Maisons et labels : du prestige (Bally, Akris) à l’outdoor/techwear (Mammut, On) en passant par l’upcycling iconique (FREITAG).
  • Design suisse : lignes nettes, matériaux performants, coupes fonctionnelles — un langage visuel “clean” qui s’exporte.
  • Distribution : wholesale sélectif, boutiques indépendantes pointues, e-commerce en croissance, seconde main très active (dépôts-vente, plateformes).
  • Durabilité : réparabilité, matières recyclées, cycles courts, réutilisation — moins de volume, plus de valeur.

Bijoux & horlogerie : l’ADN premium du pays

  • Joaillerie : culture de la pierre et de l’or responsable (traçabilité, labels), maisons historiques et ateliers contemporains coexistent dans la mode bijoux !
  • Horlogerie : du prestige (Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, Piaget, Omega, etc.) au créatif indépendant, sans oublier l’entrée de gamme Swiss-made.
  • Tendances : retour des pièces intemporelles, montées en gamme de la bijouterie “de tous les jours”, or éthique et pierres de laboratoire mieux comprises par le public.
  • Retail : grands détaillants (Bucherer, Gübelin) + niche multimarques + sur-mesure en atelier.

Médecine & chirurgie esthétiques : l’esthétique comme “service premium”

  • Positionnement : médicalisation du bien-être, exigences de sécurité et de confidentialité élevées, patientèles locales et internationales.
  • Demandes : forte poussée des actes non invasifs (injections, skin quality, lasers) et de l’“entretien” du visage/corps ; la chirurgie reste présente mais plus réfléchie, orientée résultat naturel.
  • Influence mode : la beauté devient un accessoire immatériel de la tenue : peau saine, silhouette athlétique, image cohérente avec le style vestimentaire.
  • Éthique & réglementation : discours de transparence, information et consentement, suivi post-acte — la Suisse valorise la prudence et la qualité du résultat.

Smartphones, wearables & style : la tech comme pièce du look

  • Le smartphone est un accessoire : coques premium, cross-overs marque-mode, personnalisation (gravure, matériaux nobles).
  • Wearables : montres connectées, bagues/bracelets santé — parfois en tension, parfois en complément avec l’horlogerie mécanique ; montée des hybrides (design soigné + fonctions utiles).
  • Contenus : le mobile est la vitrine de la mode (Instagram, TikTok, Reels), alimente le live-shopping, les drops, la revente, et influence la cadence des collections.

Films, séries, TV : le style raconté par l’image

  • Festivals (Zurich, Locarno) et productions TV/SVOD nourrissent les codes vestimentaires : red carpets, looks d’acteurs, influence costuming.
  • RTS/SRF/RSI & plateformes : les programmes lifestyle, docu-mode, portraits d’artisans et making-of horlogers créent de l’aspiration locale.
  • Placement & collaborations : bijoux et montres suisses en vitrine à l’écran, garde-robes de séries qui deviennent des moodboards pour les consommateurs.

Consommateur suisse : exigeant, informé, durable

  • Arbitrages “qualité-prix” : on achète moins, mais mieux.
  • Service : retouches, livraison, SAV, personnalisation — la relation compte.
  • Seconde vie : réparation, revente, vintage, upcycling — la circularité est devenue chic.
  • Mix & match : luxe + outdoor + tech + pièces artisanales locales.

Education, talents & scènes créatives

  • Écoles (HEAD Genève, ECAL Lausanne, HSLU, FHNW, etc.) : design, image, accessoire, innovation matériaux.
  • Collectifs & studios : photographie, stylisme, direction artistique et 3D côtoient ingénieurs matériaux et data — la mode suisse est interdisciplinaire.
  • Événements : fashion weeks locales, showrooms, salons horlogers et joailliers, pop-ups — un calendrier riche qui forge la visibilité.

Tendances 2025–2027 à surveiller

  1. Quiet luxury suisse : coupes impeccables, matières nobles, discrétion statutaire.
  2. Tech couture : textiles intelligents, thermorégulation, performance urbaine chic.
  3. Joaillerie responsable : traçabilité totale, or éthique, pierres de labo premium.
  4. Beauté science-based : protocoles combinés (laser + skincare + injections légères).
  5. Retail phygital : rendez-vous sur mobile, essayage assisté, storytelling in-store.
  6. Re-commerce premium : seconde main certifiée pour montres, bijoux, sacs et manteaux.
  7. Collabs culturelles : ponts mode × art (Bâle), mode × montagne (Valais/Grisons), mode × cinéma (Zurich/Locarno).

En résumé

La mode en Suisse se développe comme un écosystème de précision : vêtements fonctionnels et esthétiques, bijoux/horlogerie d’exception, esthétique médicale responsable, tech portable élégante, et un imaginaire façonné par le cinéma et la TV. Le tout porté par une exigence de qualité, durabilité et service qui fait la singularité helvétique — et sa désirabilité à l’international.

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