La mamelle est un organe qui remplit trois nobles fonctions : esthétique, sexuelle et maternelle. Il est constitué de tissu glandulaire, adipeux (« graisse ») et fibreux, ce dernier servant d’échafaudage à la glande, riche en vaisseaux sanguins, en nerfs lymphatiques. La glande mammaire ainsi constituée est recouverte extérieurement par le mignon, soutenue postérieurement par le muscle pectoral. Le lait maternel est produit dans le sein au niveau de petites structures glandulaires appelées » glandes » et transporté jusqu’au mamelon par les canaux mammaires. Le développement et les modifications de la glande mammaire se produisent principalement en raison de la stimulation des hormones féminines, des œstrogènes et de la progestérone, selon la phase hormonale et l’âge de la femme. En général, la composante glandulaire est fortement représentée chez les femmes et les femmes pré-ménopausées ; au contraire, chez les femmes post-ménopausées et avec l’âge, le tissu adipeux du sein a tendance à augmenter. Cela rend la mammographie chez les jeunes femmes, et plus généralement chez les femmes ayant un tissu mammaire dense, plus difficile à interpréter, ce qui rend nécessaire de l’intégrer à l’échographie mammaire et/ou à l’imagerie par résonance magnétique. Même dans le sein masculin, il y a une composante minimale de tissu glandulaire qui peut rarement être le siège d’un cancer (1% par rapport aux femmes).
Connaître le cancer du sein
Les cellules qui composent la glande mammaire se reproduisent de façon conti-nuelle, à la fois pour générer le remplacement par de nouvelles cellules et pour réparer celles qui sont endommagées. Le processus de reproduction et de croissance des cellules est très sophistiqué et régulé par certains gènes. Dans des conditions normales, ce processus se déroule selon un programme physiologique précis, de manière régulière, si un ordre programmé est donné. Cependant, le vieillissement et d’éventuels facteurs environnementaux peuvent endommager ces gènes, entraînant une croissance incontrôlée des cellules du sein et le développement consécutif d’une tumeur (cancérogenèse). Le processus de cancérogenèse se déroule lentement sur de nombreuses années. Les examens instrumentaux disponibles aujourd’hui pour un diagnostic précoce efficace permettent de détecter la tumeur à un stade très précoce de sa croissance, lorsque la tumeur n’est pas palpable et ne montre pas de signes d’elle-même ou même dans une phase précédant le développement d’une tumeur infiltrante (lesionepreneoplastie).
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et son incidence est particulièrement élevée dans les pays occidentaux dont l’économie est plus avancée. On estime que plus de 46 000 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en Italie en 2012, et au cours des six dernières années, l’incidence de cette maladie a augmenté de 14 %. On estime que l’augmentation a été d’environ 29 %, en particulier chez les femmes âgées de 25 à 44 ans. Depuis une quinzaine d’années, on observe une réduction progressive de la mortalité. La majorité (70 %) des tu-moras mammaires proviennent des cellules des canaux ; un pourcentage plus faible d’entre eux sont âgés dans les lobes mammaires.
Les types de cancer du sein les plus fréquents sont représentés par:
– le carcinome canalaire – le carcinome lobulaire La distinction la plus importante est faite entre le carcinome invasif (c’est-à-dire capable de s’infiltrer dans les tissus environnants et éventuellement de se propager à distance, provoquant des métastases) et le carcinome in situ (qui n’est pas capable de développer des métastases).
– le carcinome in situ : les cellulénoplasties sont confinées à l’intérieur des conduits ou des lobules mammaires et n’envahissent pas le tissu circulatoire. C’est pourquoi les lénéoplasmes in situ ne donnent pas de méta-stase et ne nécessitent pas de traitement chimiothérapeutique.
-Carcinome infiltrant : les cellules tumorales dépassent le réseau de canaux et de lobules et s’infiltrent dans les vaisseaux lymphatiques et sanguins présents dans le tissu conjonctif et peuvent se propager aux ganglions ailymphatiques ou à d’autres organes et/ou ap-pares. Certaines caractéristiques biologiques du cancer du sein permettent de mieux définir le pronostic (facteurs pronostiques) et de choisir les traitements les plus efficaces (facteurs prédictifs).
– Récepteurs des hormones d’œstrogène et de progestérone : les cellules tu-morales ont, dans la plupart des cas, des structures auxquelles les hormones d’œstrogène et de progestérone se lient, stimulant leur croissance. On considère que la présence de récepteurs hormonaux conditionne favorablement le pronostic, car les cellules tumorales conservent une caractéristique commune aux cellules mammaires saines, à savoir un organe régulé par les hormones. Toutes les tumeurs dotées de récepteurs d’œstrogènes et/ou de progestérone peuvent être traitées efficacement avec des médicaments qui interfèrent avec la production ou l’action des hormones (hormonothérapie).- Degré de différenciation cellulaire (gradation) : indique dans quelle mesure la cellule tumorale ressemble à son homologue saine. Une tumeur bien différenciée a un meilleur pronostic qu’une tumeur mal différenciée.
– Indice de prolifération : il est exprimé par un pourcentage qui indique combien la croissance de cette tumeur est « active ». Plus l’indice est élevé, plus le taux de croissance de la tumeur peut être rapide.
-HER2 : est une protéine présente à la surface des cellules tumorales qui régule leur croissance et contre laquelle des thérapies ciblées (thérapies biologiques) ont été développées. La présence accrue du récepteur HER2 indique une plus grande agressivité de la maladie et est donc aujourd’hui considérée comme l’un des critères de choix pour recommander des traitements de chimiothérapie spécifiques. La recherche scientifique découvre constamment de nouveaux gènes et de nouvelles protéines qui peuvent jouer un rôle clé dans les processus de transformation des tumeurs. Une meilleure compréhension de la biologie du cancer du sein permettra d’améliorer la caractérisation de la maladie, sa sensibilité au traitement et permettra de personnaliser des traitements de plus en plus efficaces.lésions prénéoplastiques
Prévention du cancer du sein ?
Même avant une augmentation mammaire ?
Est-il possible de prévenir le cancer du sein ? La réponse est oui, sans aucun doute. Les stratégies de prévention reposent sur deux approches très précises et intégrées : la prévention primaire et la prévention secondaire. La prévention primaire vise à identifier et à éliminer les causes qui contribuent au développement du cancer (facteurs de risque). La prévention primaire est une méthode de prévention prometteuse, même pour le cancer du sein. Elle a pour but d’empêcher la propagation de la tumeur, grâce à l’apport par la femme de substances qui empêchent ou interrompent le processus de cancérogenèse (par exemple, les dérivés de la vitamine A et les éléments hormonaux). Bien que les résultats de la prévention du cancer du sein soient encourageants, cette approche n’est pas encore considérée comme une norme à ce jour. L’objectif de la prévention du second paludisme est de parvenir à un diagnostic le plus précoce possible. La découverte de la tumeur (généralement par mammographie et ultrasons) dans sa phase initiale permet des traitements moins agressifs avec de meilleures chances de guérison. Prévention du cancer du sein : comment réduire le risqueLes principaux facteurs de risque du cancer du sein qui ne peuvent être modifiés ; d’autres, s’ils sont supprimés, peuvent réduire considérablement le risque de développer un cancer du sein.
FACTEURS DE RISQUE NON ÉDITIFS :
La probabilité de développer un cancer du sein augmente avec l’âge, bien que la plupart des cancers du sein (environ 60 %) touchent les femmes de moins de 55 ans. – Antécédents reproductifs de la femme : exposition prolongée aux œstrogènes et à la progestérone, telle qu’enregistrée lors des premières règles (avant l’âge de 11 ans) ou des dernières règles (plus de 55 ans) ; nulliparité (pas de grossesse) ou grossesse précoce de plus de 35 ans ; non allaitement des enfants
Familiarité : présence dans la famille de membres (mère, sœur, tante, grand-mère, etc.) atteints d’un cancer du sein et/ou des ovaires. – Prédisposition génétique : altération des gènes BRCA1 et BRCA2*, responsables de 10% de tous les cancers du sein, même à un jeune âge.
Pathologies prédisposantes : cancer de l’autre sein, de l’utérus (endomètre) ou des ovaires, lésions prénéoplasiques du sein, radiothérapie antérieure de la paroi thoracique (par exemple, lymphomes à l’âge juvénile).* Le test pour savoir si vous êtes porteuse de ces altérations génétiques n’est conseillé qu’après un conseil génétique approprié dans des centres spécialisés, « dédiés » au sein.
FACTEURS DE RISQUE MODIFICABLES ET STYLES DE VIE – THÉRAPIE HORMONALE DE REMPLACEMENT : les médicaments à base d’œstrogènes et de progestérone, tels que les points de suture après la ménopause pour atténuer les troubles, peuvent légèrement augmenter le risque de développer un cancer du sein. Le risque est proportionnel à la durée du traitement.
Obésité : le risque de cancer du sein est plus élevé chez les femmes en surpoids après la ménopause. Le surpoids pendant la puberté augmente également le risque de développer un cancer du sein à l’âge adulte. En effet, dans le tissu adipeux excédentaire, plus d’insuline et d’œstrogène sont produits pour stimuler la prolifération cellulaire
Activité physique insuffisante : l’exercice régulier réduit le risque de développer un tu-more dans la poitrine. Elle aide à maintenir le poids corporel, favorise l’augmentation des défenses immunitaires et stimule la production par l’organisme de substances-oxydants capables de neutraliser les radicaux libres.- Une faible consommation de fruits et légumes frais : une alimentation riche en calories, en graisses et en sucres raffinés ou avec une consommation fréquente de viande rouge, augmente le risque de développer un cancer du sein.
Au contraire, le régime méditerranéen et la consommation plus générale de fruits et légumes frais, d’huile d’olive extra vierge, réduisent le risque.- Alcool : le risque de cancer du sein augmente proportionnellement à la quantité d’alcool consommée.
Tabagisme : le cancer du sein semble également augmenter chez les fumeuses. Modifier les modes de vie signifie éliminer les facteurs de risque dont dépendent plus de 20% des cancers du sein. C’est pourquoi le monde scientifique considère que le contrôle du mode de vie – activité physique régulière, contrôle du poids corporel, limitation de la consommation d’alcool, choix judicieux du régime alimentaire et régulation de la prise d’hormones après la ménopause – est un outil précieux pour la prévention du cancer du sein, efficace et recommandable, tout comme les tests et les thérapies utilisés pour un diagnostic précoce.