Erreurs à ne pas faire en demandant un crédit

Demander un crédit en Suisse est une démarche sérieuse qui peut avoir un impact significatif sur vos finances à court et à long terme. En évitant certaines erreurs courantes, vous pouvez non seulement augmenter vos chances d’obtenir un crédit, mais aussi réduire son coût global et protéger votre stabilité financière. Voici une liste encore plus détaillée des erreurs à éviter, avec des explications claires et des solutions pratiques.


Multiplier les demandes de crédit : une faute stratégique courante

Soumettre plusieurs demandes simultanées à différentes banques ou institutions financières est une erreur majeure, particulièrement en Suisse où chaque demande est enregistrée dans la base de données du ZEK (Centrale suisse d’information sur le crédit).

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Chaque demande visible sur votre dossier peut être interprétée comme un signe de désespoir ou de mauvaise gestion financière.
  • Une accumulation de demandes nuit à votre score de solvabilité, rendant vos futures démarches encore plus difficiles.

Les conséquences :

  • Les banques hésitent à accorder un crédit à une personne perçue comme instable financièrement.
  • Même si vous obtenez un crédit, vos conditions (taux d’intérêt, durée de remboursement) seront probablement moins avantageuses.

Comment l’éviter ?

  1. Étape préalable : Utilisez des outils de comparaison en ligne, comme Comparis.ch ou Moneyland.ch, pour évaluer les offres sans soumettre de demande officielle.
  2. Limiter les démarches : Identifiez la meilleure offre avant de soumettre une seule demande bien préparée.
  3. Corriger ses erreurs : Si vous avez déjà fait plusieurs demandes, attendez que celles-ci soient effacées (généralement après 6 mois) avant d’en faire une nouvelle.

L’argent est un grand voyageur. Jean Pierre Szymaniak


Ne pas tenir compte du taux d’endettement : un facteur éliminatoire

En Suisse, la règle générale veut que vos mensualités de remboursement ne dépassent pas 33 % de vos revenus nets mensuels. Ignorer cette règle entraîne un refus quasi-automatique de votre demande.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Un taux d’endettement élevé est un signal d’alerte pour les banques, car il indique que vos finances sont déjà sous pression.
  • Les banques préfèrent minimiser les risques et privilégient les emprunteurs capables de rembourser confortablement.

Les conséquences :

  • Votre demande sera refusée, ce qui laissera une trace dans votre dossier ZEK.
  • Vous pourriez être perçu comme un emprunteur risqué, même si votre situation s’améliore ultérieurement.

Comment l’éviter ?

  1. Calculez précisément votre taux d’endettement :
    • Additionnez vos revenus mensuels nets (salaire, primes, autres revenus stables).
    • Soustrayez vos charges fixes (loyer, assurances, alimentation, etc.).
    • Assurez-vous que la mensualité envisagée pour le crédit ne dépasse pas 33 % des revenus restants.
  2. Ajustez votre demande : Si le taux d’endettement dépasse la limite, réduisez le montant emprunté ou allongez la durée du crédit pour diminuer les mensualités.

💡 Exemple pratique :

  • Revenus nets : 6’000 CHF
  • Charges fixes : 3’500 CHF
  • Capacité maximale pour un crédit : 825 CHF par mois (33 % des revenus restants).

Soumettre un dossier incomplet ou mal préparé

Un dossier mal préparé est une erreur fréquente, surtout pour les emprunteurs novices. En Suisse, les banques s’attendent à un dossier clair, complet et bien organisé.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Cela donne l’impression que vous êtes désorganisé ou que vous ne prenez pas la demande au sérieux.
  • Les banques ne peuvent pas évaluer correctement votre solvabilité sans l’ensemble des informations nécessaires.

Les conséquences :

  • Retards dans le traitement de votre demande.
  • Un refus potentiellement basé sur des données incomplètes.

Comment l’éviter ?

  • Pour les salariés :
    • Fiches de salaire des 3 derniers mois.
    • Attestation d’emploi récente.
    • Relevés bancaires des 3 derniers mois (montrant une gestion saine).
    • Dernière déclaration d’impôts.
  • Pour les indépendants :
    • Bilans comptables et comptes de résultat des 2 dernières années.
    • Attestation AVS.
    • Relevés bancaires professionnels et personnels.

💡 Astuce : Rassemblez tous les documents avant de soumettre votre demande. Si possible, demandez à un professionnel (courtier ou conseiller bancaire) de vérifier votre dossier.


Demander un montant excessif ou mal justifié

Demander un crédit supérieur à vos besoins ou à votre capacité de remboursement est une erreur classique.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Les banques considèrent un montant excessif comme un risque inutile, surtout si vos revenus ne le justifient pas.
  • Un crédit plus important signifie aussi des mensualités plus élevées et un coût total (avec intérêts) plus élevé.

Les conséquences :

  • Un refus basé sur une incohérence entre vos revenus et le montant demandé.
  • Une pression financière inutile si le crédit est accordé.

Comment l’éviter ?

  1. Identifiez vos besoins exacts : Si vous demandez un crédit pour financer un projet précis (travaux, achat de véhicule), fournissez des justificatifs (devis, facture pro forma).
  2. Limitez le montant : Demandez uniquement ce qui est nécessaire, en laissant une marge confortable pour vos autres charges.

Ne pas comprendre le coût total du crédit

Beaucoup d’emprunteurs se concentrent uniquement sur les mensualités, en ignorant le coût total du crédit (capital + intérêts).

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Une mensualité basse peut sembler attrayante, mais elle masque souvent une durée de remboursement plus longue et donc des intérêts cumulés plus importants.
  • Vous risquez de payer beaucoup plus que prévu sur la durée totale du crédit.

Les conséquences :

  • Un endettement disproportionné par rapport à vos besoins réels.
  • Moins de flexibilité pour d’autres projets financiers à l’avenir.

Comment l’éviter ?

  1. Analysez le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) : Ce taux inclut tous les frais associés au crédit (intérêts, frais de dossier, assurances).
  2. Demandez un tableau d’amortissement : Ce document montre comment vos paiements sont répartis entre le remboursement du capital et les intérêts.

 Ignorer l’historique de crédit enregistré au ZEK

En Suisse, les banques consultent systématiquement votre historique de crédit via le ZEK pour évaluer votre comportement financier.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Un dossier ZEK contenant des informations négatives (retards de paiement, crédits non remboursés) peut entraîner un refus automatique.
  • Même si vous obtenez un crédit, vos conditions seront moins favorables.

Les conséquences :

  • Votre demande sera rejetée ou retardée.
  • Votre score de crédit sera affecté, rendant vos futures demandes encore plus difficiles.

Comment l’éviter ?

  • Consultez votre dossier ZEK avant de soumettre une demande : Vous pouvez demander un rapport directement auprès du ZEK pour vérifier son contenu.
  • Améliorez votre score : Remboursez vos dettes existantes, évitez les découverts bancaires et adoptez une gestion rigoureuse.

Sous-estimer l’importance des imprévus financiers

Ne pas prévoir une marge pour faire face à des imprévus (perte d’emploi, maladie, frais imprévus) peut compliquer le remboursement de votre crédit.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Les imprévus peuvent entraîner des retards de paiement, des pénalités et une dégradation de votre score de solvabilité.
  • Cela peut également compromettre votre stabilité financière globale.

Les conséquences :

  • Risque accru de surendettement.
  • Difficultés à gérer d’autres obligations financières.

Comment l’éviter ?

  • Constituez une épargne de précaution : Idéalement, cette épargne devrait couvrir 3 à 6 mois de charges fixes.
  • Choisissez un crédit flexible : Certaines banques offrent des options de report de paiement en cas de difficulté.

 Ne pas demander d’aide ou de conseils professionnels

Demander un crédit sans bénéficier d’un accompagnement professionnel est une erreur, surtout si vous êtes novice.

Pourquoi c’est une erreur ?

  • Vous pourriez passer à côté de meilleures offres ou accepter des conditions défavorables.
  • Vous risquez de ne pas anticiper certaines implications financières à long terme.

Les conséquences :

  • Un crédit coûteux ou mal adapté à vos besoins.
  • Une gestion financière compliquée.

Comment l’éviter ?

  • Consultez un conseiller financier ou un courtier spécialisé avant de soumettre votre demande.
  • Recherchez des avis et comparez les options disponibles pour trouver la solution la plus adaptée.

Conclusion : Protégez votre avenir financier en évitant ces erreurs

Demander un crédit en Suisse est une démarche qui peut sembler complexe, mais en évitant ces erreurs courantes, vous maximiserez vos chances de succès et limiterez les risques. Une préparation rigoureuse, une gestion responsable et une attention aux détails sont les clés pour obtenir un crédit dans des conditions favorables et préserver votre stabilité financière.

💡 Rappel final : Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter un expert. Une bonne stratégie et un crédit bien géré peuvent devenir un véritable levier pour réaliser vos projets en toute sérénité.

 

 

 

 

 

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